2020-09-30

Sansa /col de Sansa

16 km

560 m

altitude comprise entre 1417m et 1879m

durée 4h45 sans les arrêts

Top 25 2249ET "Font-Romeu"

trace gpx: https://www.visugpx.com/wsmmVbs0pV


























JP

Cette terre rocailleuse et difficile des Garrotxes nous étonnera toujours par les surprises agréables qu'elle nous réserve et aujourd'hui nous ne serons pas déçus.
8h30, après une longue route sinueuse et étroite, nous arrivons à Sansa encore endormi où un pré nous servira de parking dans ce village du bout du monde. Mais quel univers! A peine descendus de voiture nous sommes accueillis par le brame du cerf. Les 18 marcheurs de notre randonnée du jour sont déjà sous le charme d'autant qu'un nouveau participant s'invite: un beau terre neuve de 10 mois au nom évocateur de Ourea se joint à notre groupe en désobéissant à sa maîtresse. Nous décidons de prendre le circuit dans le sens inverse des préconisations de la trace. Nous remontons les ruelles escarpées vers l'église d'en haut pour prendre une piste large que nous quittons rapidement pour récupérer un chemin herbeux qui s'enfonce dans la vallée. Au loin dans une clairière, nous pouvons admirer à la jumelle 2 cerfs et toujours ce brame qui nous laisse présager une belle journée pleine de découvertes. La météo est également de la partie avec une atmosphère fraîche sous un ciel dégagé, sans vent. Nous franchissons la rivière de Cabrils et notre hôte du jour, grand amateur d'eau en profite pour se baigner.
9h15 nous voici au Pla de l'Orry à 1645 m où nous attendent les premiers bovins. Le chien, pourtant imposant, a peur des vaches et passe avec hésitation en se serrant près de nous. Notre sentier très agréable monte progressivement vers le Pla del Grill à 1683 m et à la lisière de la forêt, nous découvrons le 1er étang des Estagnols puis le 2ème et le refuge attenant. Quel spectacle à 1792 m! Un vrai paysage de carte postale avec une vallée encaissée et les cîmes environnantes enneigées. L'endroit est idyllique pour notre arrêt récupérateur du matin.  
10h30 nous reprenons notre marche avec comme objectif le col de Sansa à 1775 m et à 1,7km selon les panneaux indicateurs bien présents sur tout le parcours. Notre itinéraire se poursuit sur une piste qui s'étire à travers des pins centenaires dont la bonne santé ne fait aucun doute. Un dénivelé positif de 100 m nous permet de rejoindre le col des Agrelons à 1870 m, point le plus élevé de notre boucle. Avec ce tracé longeant les crêtes nous dominons une partie de la Cerdagne et du Capcir. Quelle féerie avec ces pics déjà blanchis! A gauche le Carlit puis les Péric, à droite le Roc Blanc. Nous ne pouvons que rester ébahis devant un tel panorama. Décidément cette randonnée nous présente ses meilleures facettes.
12h15, nous atteignons le col de Creu à 1708 m. Des tables disposées en bordure de route où filtrent quelques rayons de soleil sont un bon prétexte pour notre arrêt casse-croûte, un repos bien mérité après l'intensité émotionnelle du matin. 
13h30 nous prenons la D4 direction Railleu sur quelques centaines de mètres et continuons sur un sentier herbeux bien marqué qui va nous conduire au dernier col de la journée, celui du Dragon à 1571 m. Nous sommes en bordure de forêt et retrouvons le massif du Canigou. Les cerfs se réveillent et nous entendons de nouveau avec beaucoup de plaisir le râle amoureux. Notre descente continue dans les noisetiers à flanc de coteau pour rejoindre le pont du matin, enjamber la rivière et emprunter l'autre versant. Nous apercevons le clocher de l'église de Sansa ce qui veut dire que nous allons quitter ce cadre merveilleux qui nous a envoûtés toute la journée.
15h, nous retrouvons nos véhicules et les chiffres de notre balade avec 16km et 560 m de dénivelé mais les cervidés nous ont gardé une dernière surprise avec plusieurs brames dont l'écho se répercute d'un versant à l'autre. Beau final pour cette magnifique randonnée dans ce coin perdu et sauvage où la faune nous a fait rêver avec ce cri si particulier nous laissant imaginer l'intense activité déployée par le maître des lieux dans ces grandioses espaces boisés et nous permettant d'oublier pour quelques heures, avec ces moments de pur bonheur, les tracas quotidiens. DF




JP

2020-09-23

col de Jou /cascade des pigeons

          - 13 km

          - 800 m

          - altitude comprise entre 1504m et 1776m

          - durée 4h50 sans les arrêts

          - Top 25 2349ET "Massif du Canigou"

           - trace GPX: https://www.visugpx.com/h3TDYZLUjd (DS)







JPR

8h30 nous sommes au col de Jou. Nous connaissons ce coin pour l'avoir parcouru à plusieurs reprises mais aujourd'hui nous allons découvrir une curiosité insolite: la cascade des Pigeons. Nous empruntons directement le GR10. Le groupe est composé de 14 participants. Il est vrai que la montée progressive dans cette belle forêt de sapins, aidée par la fraîcheur du matin, donne un autre sens à notre balade. Nous voici déjà au col du Cheval Mort, les pluies de la veille ont rendu le sol très humide, atmosphère propice à la sortie de champignons que nous ne tardons pas à rencontrer tout au long du sentier.
9h30 un panneau nous précise que nous sommes à hauteur du parking du Randé. Cette information nous situe à 40 minutes de notre objectif. Sans avoir à forcer l'allure nous abordons rapidement le plat herbeux de Mariailles. Les rayons du soleil percent la canopée des arbres centenaires. Le moment est idéal pour déguster notre petit casse-croûte du matin. Réglage des GPS et nous repartons vers cet endroit peu connu constitué par la grotte et la cascade des Pigeons. Descente abrupte et glissante sur une sente peu marquée qui nous conduit dans le lit du torrent. Nous contournons un énorme bloc rocheux et suivons la lisière de la forêt dans un talweg prononcé. Un nid de guêpes et nous varions notre itinéraire pour éviter les piqûres.
11h30 il nous faut trouver un passage pour traverser un bras du Cady et nous continuons notre marche en longeant la rivière. Les roches plates très humides nous obligent à une grande vigilance. La cascade joue à cache-cache avec les arbres en nous laissant découvrir par moment la grandeur et la beauté de ce site. Nous souhaitons voir de plus près cette curiosité naturelle mais le groupe est peu confiant à la vue du débit important de la rivière en raison des derniers orages. J'essaie d'explorer cette approche mais je dois me rendre à l'évidence: la forte montée des eaux et la furie du torrent empêchent toute possibilité de traverser pour admirer de face ce lieu façonné par la nature. Nous ne verrons que la superbe grotte en préférant le choix de la sécurité. Nous contemplons ce spectacle grandiose dans le bruit assourdissant des eaux qui semblent sortir des entrailles de la terre avant d'aborder la chute spectaculaire entre 2 murs de rochers.
12h un balisage jaune nous renseigne sur le chemin du retour beaucoup plus aisé que celui de l'aller. Nous revenons à l'altitude 1700 à hauteur des 2 refuges. Quelques blocs de granit entourés de cette herbe de montagne que nous aimons bien, un endroit rêvé pour notre arrêt de midi d'autant que le soleil est généreux malgré des nuages bourgeonnant au-dessus des cîmes qui nous entourent. Après ce moment de repos, nous reprenons notre route direction les Mates Rouges. La piste confortable et ombragée est agréable et nous permet de scruter les bas-côtés où toute une végétation pousse et particulièrement les bolets. Au carrefour des Mates, nous abandonnons le GR de pays Tour des Réserves Naturelles pour nous enfoncer dans la forêt sur un sentier bien tracé qui nous mène de nouveau au parking du Randé. Nous 
décidons de rester sur la piste forestière pour rejoindre nos véhicules.

15h15 les amateurs de statistiques sont à l'écoute et ravis d'apprendre que nous avons réalisé 14km et 800 mètres de dénivelé pour 24119 pas. Randonnée tranquille et très sympathique où chacun a pu profiter de la haute montagne et des décors majestueux que ces endroits très préservés nous réservent. DF






2020-09-16

Banyuls /col des Gascons

 18km

650m













JP


Cette randonnée sur les hauteurs de Banyuls ne laissera pas de grands souvenirs aux 16 participants. 
8h15 après avoir repéré le parking de la gare, le groupe s'élance pour rejoindre la plage des Elmes point de départ de notre boucle du jour. Nous empruntons le sentier littoral mais premier arrêt avec un chantier fermé au public sur la plage de la punta del Mig. Le chef des travaux nous interdit l'accès sur un ton véhément nous obligeant à contourner l'obstacle pour nous retrouver dans la cour d'un établissement hospitalier privé. Heureusement les portails sont ouverts et nous passons non sans prendre une réflexion de l'employée de service. Nous retrouvons le Cerbère de départ qui nous attend pour nous rappeler que nous n'aurions jamais dû prendre cette voie. Voilà un périple qui commence difficilement.
Nous voici sur la plage del Forat en bordure de laquelle quelques cabanons ont été construits. Le GPS nous demande de tourner à gauche pour quitter cet endroit confidentiel. Nous nous heurtons à une barrière bien fermée avec cadenas. Le lit d'un ruisseau asséché va nous permettre de nous sortir de ce mauvais pas pour nous diriger vers la D914, moment d'attention particulier pour traverser cet axe routier assez chargé en ce début de matinée. Avec une odeur nauséabonde, nous laissons sur notre droite une déchèterie pour nous orienter vers Cosprons après avoir franchi l'arche d'un pont bâti pour la voie SNCF. 
10h30 le village est en point de mire. Nous profitons d'une fontaine pour nous désaltérer et avaler notre encas du matin. Direction la batterie de la Galline, nous attaquons le véritable dénivelé sur un chemin asphalté à travers les vignes. Le soleil commence à chauffer et, sans vent, la montée nous oblige à produire des efforts plus importants. Nous quittons cet itinéraire pour récupérer un raccourci de terre mais, au détour d'une parcelle de vigne, notre sentier se perd dans la garrigue. La navigation est à vue. 
12h nous sommes à l'altitude 260 mètres à hauteur de la fortification.
Un robinet adossé à la muraille va nous aider à maintenir un peu de fraîcheur. Notre itinéraire passe par la batterie 500. Il nous faut donc poursuivre notre montée sur un chemin pierreux, la chaleur se fait de plus en plus présente sans brise marine. Les organismes s'épuisent rapidement dans cette atmosphère suffocante sans ombre. Nous retrouvons la route goudronnée et un arrêt est indispensable pour la récupération dans cette épreuve d'endurance. D'un commun accord nous décidons d'oublier notre prochain objectif pour revenir vers le col des Gascons que nous atteindrons à ...
13h15 c'est l'heure de notre casse-croûte d'autant que quelques arbres constitueront un endroit idéal. Nous repartons sur le GR10 qui ,au prix d'une descente assez accidentée, va nous conduire à Banyuls. La fontaine Sant Andreu nous permet un rafraîchissement bien mérité.
15h15 le parking baigné de soleil nous attend. Les appareils sont arrêtés pour nous délivrer le verdict: 18km pour 650 mètres de dénivelé, une sensation de fatigue à l'arrivée alors que les chiffres restent dans nos bonnes moyennes. 
Que penser de ce parcours? Trop de bitume sous une chappe de chaleur étouffante. Peu de curiosités pour égayer notre marche, nous ne sommes pas habitués à visiter une déchèterie. DF